Introduction
La question des intérêts bancaires est un sujet de débat important en finance islamique. Cet article examine la position de l'Islam sur les intérêts bancaires et explique pourquoi ils sont généralement considérés comme haram (interdits).
La position islamique sur le Riba (usure/intérêt)
L'Islam interdit strictement le riba, qui englobe toutes les formes d'intérêts bancaires. Cette interdiction est clairement énoncée dans le Coran et les hadiths.
Références coraniques
Le Coran condamne fermement le riba dans plusieurs versets, par exemple :
الَّذِينَ يَأْكُلُونَ الرِّبَا لَا يَقُومُونَ إِلَّا كَمَا يَقُومُ الَّذِي يَتَخَبَّطُهُ الشَّيْطَانُ مِنَ الْمَسِّ
"Ceux qui mangent [pratiquent] de l'intérêt usuraire ne se tiennent (au jour du Jugement dernier) que comme se tient celui que le toucher de Satan a bouleversé." (Sourate Al-Baqarah, verset 275)
Raisons de l'interdiction
Selon l'explication islamique, le riba est interdit pour plusieurs raisons :
- Il exploite les nécessiteux
- Il permet une accumulation injuste de richesses
- Il crée des tensions sociales
- Il va à l'encontre du principe de partage des risques promu par l'Islam
Alternatives halal aux intérêts bancaires
La finance islamique propose plusieurs alternatives aux produits financiers basés sur les intérêts. Selon les principes de la finance islamique, ces alternatives incluent :
- Murabaha (vente à profit)
- Ijara (leasing)
- Musharaka (partenariat)
- Sukuk (obligations islamiques)
Ces produits sont conçus pour respecter les principes de la Charia tout en répondant aux besoins financiers modernes.
Débats et objections
Malgré le consensus général sur l'interdiction du riba, il existe des débats sur son interprétation et son application dans le contexte économique moderne. Certains arguments avancés incluent :
- La nécessité des intérêts dans l'économie moderne
- La prise en compte de l'inflation
- La distinction entre prêts à la consommation et prêts commerciaux
Cependant, la majorité des savants musulmans maintiennent que tous les types d'intérêts bancaires sont haram, conformément aux enseignements islamiques traditionnels.
Conclusion
En conclusion, selon l'interprétation islamique dominante, les intérêts bancaires sont considérés comme haram. L'Islam encourage plutôt des alternatives basées sur le partage des risques et des bénéfices, ainsi que des prêts sans intérêt (Qard Hassan) comme actes de charité et de solidarité.
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