Définition du riba
Le terme arabe "riba" signifie littéralement "augmentation" ou "excès". Dans le contexte islamique, il fait référence à l'usure ou aux intérêts sur les prêts, qui sont strictement interdits par la loi islamique (charia).
L'interdiction du riba dans l'Islam
Le Coran et les hadiths condamnent fermement la pratique du riba. Voici un verset coranique clé à ce sujet :
يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا لَا تَأْكُلُوا الرِّبَا أَضْعَافًا مُضَاعَفَةً ۖ وَاتَّقُوا اللَّهَ لَعَلَّكُمْ تُفْلِحُونَ
"Ô les croyants ! Ne pratiquez pas l'usure en multipliant démesurément votre capital. Et craignez Allah afin que vous réussissiez !"
Types de riba
1. Riba al-nasiya
Ce type de riba concerne les intérêts sur les prêts. Il s'agit de l'augmentation du montant dû en échange d'un délai de remboursement supplémentaire.
2. Riba al-fadl
Ce type concerne l'échange inégal de biens similaires, par exemple échanger une quantité d'or contre une quantité supérieure d'or.
Raisons de l'interdiction
L'Islam interdit le riba pour plusieurs raisons :
- Exploitation des personnes dans le besoin
- Concentration de la richesse entre les mains d'une minorité
- Encouragement de la spéculation financière au détriment de l'économie réelle
- Création d'inégalités sociales
Le riba dans le contexte moderne
L'application de cette interdiction dans le système financier moderne soulève des débats. Certains savants considèrent que les intérêts bancaires modérés ne constituent pas du riba, tandis que d'autres maintiennent une interdiction stricte.
La finance islamique a développé des alternatives comme le mudaraba (partenariat de profit) et le musharaka (partenariat d'investissement) pour permettre des transactions financières sans riba.
Conclusion
Le consensus des savants islamiques est que le riba est strictement haram (interdit) en Islam. Cette interdiction vise à promouvoir une économie équitable et éthique. Cependant, l'application pratique de ce principe dans le monde financier moderne reste un sujet de débat et d'adaptation continue.
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