Introduction
La question du Taux Annuel Effectif Global (TAEG) et de sa conformité avec les principes islamiques est un sujet important pour de nombreux musulmans. Cet article examine en profondeur si le TAEG peut être considéré comme halal (permis) ou haram (interdit) en Islam.
Le concept de riba (usure) en Islam
Pour comprendre la position de l'Islam sur le TAEG, il est essentiel de comprendre le concept de riba (usure). Le Coran interdit catégoriquement la pratique de l'usure :
يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا لَا تَأْكُلُوا الرِّبَا أَضْعَافًا مُّضَاعَفَةً ۖ وَاتَّقُوا اللَّهَ لَعَلَّكُمْ تُفْلِحُونَ
"Ô les croyants ! Ne pratiquez pas l'usure en multipliant démesurément votre capital. Et craignez Allah afin que vous réussissiez !"
(Sourate Al-Imran, verset 130)Le TAEG : une forme d'intérêt bancaire
Le TAEG est un indicateur qui représente le coût total d'un crédit, incluant les intérêts et tous les frais associés. Selon l'analyse présentée dans cet article détaillé, l'intérêt bancaire, quelle que soit sa forme, est considéré comme du riba et donc haram en Islam.
Pourquoi le TAEG est considéré comme haram
- Il implique un profit garanti sans partage du risque
- Il est basé sur le temps plutôt que sur la performance réelle de l'investissement
- Il peut conduire à l'exploitation des emprunteurs en difficulté
Alternatives conformes à la charia
L'Islam n'interdit pas le profit ou le commerce, mais encourage des formes de financement plus équitables. Comme expliqué sur Al-Kanz, il existe des alternatives halal au crédit conventionnel :
1. Mourabaha
Un contrat où la banque achète un bien et le revend à crédit au client avec une marge bénéficiaire connue.
2. Ijara
Un contrat de location avec option d'achat.
3. Moucharaka
Un partenariat où les profits et les pertes sont partagés.
Conclusion
Selon les principes islamiques et l'interprétation majoritaire des savants musulmans, le TAEG, en tant que forme d'intérêt bancaire, est considéré comme haram. Les musulmans sont encouragés à rechercher des alternatives conformes à la charia pour leurs besoins financiers.
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